ITW : Tito

De retour d’Autriche, Thomas Caleyron (escapilade) nous livre une petite interview sur sa douzième place aux championnat d’Europe de Bloc et des détails sur son entrainement.

CD42 : Bonjour Thomas, comment te sens tu 2 semaines après ?
Tito : Encore un peu courbaturé... Avec l’équipe, on est resté 5 jours en Autriche, du coup, le stress et les journées de compet’ cumulés : ça fatigue.

CD42 : tu as fini 3ème des qualifications, derrières les intouchables Cédric Lachat(SUI) et Adam Ondra(CZE) mais surtout devant des monstres comme Kilian Fishuber(AUT), Klemen Becan (SLO)... Comment expliques tu celà ?
Tito : J’étais dans une excellente forme physique, du coup je pouvais vraiment m’exprimer dans les blocs, tenter certains mouvements, et donc j’étais plus serein mentalement. Cette formule était la bonne, et même un Ondra ne me semblait pas si loin (j’ai réalisé les 5 blocs de qualification en "gaspillant" deux essais bêtement).

CD42 : Et donc que c’est il passé pendant les demi-finales ?
Tito : En demi finale, il n’en fallait pas tant pour passer en finale... il "suffisait" d’enchainer deux blocs. J’ai réalisé le 1er et je sentais le 4ème à ma portée, malheureusement je me suis cramé dans les blocs 2 et 3 en montant haut mais ne parvenant pas à concrétiser.

CD42 : bon du coup, c’est quand même pas mal 12ème...
Tito : Pas si mal oui, de la 7ème à la 14ème place, cela ne se joue qu’à une question d’essais, donc le niveau, je l’avais. Je suis plus content de ma forme du moment que de la place réalisée, qui ne reflète pas vraiment un niveau.

CD42 : Un entrainement spécifique pour en arriver là ?
Tito : Pour la première fois de la saison j’ai misé sur le repos/la récupération. Je suis parti un mois un Japon en Août et j’ai relativement peu grimpé (2 fois par semaine au lieu de 5 à 7 fois en période d’entrainement) et cela m’a permis de récupérer des grosses charges d’entrainement du début de l’été.
L’autre facteur qui a probablement joué en ma faveur c’est qu’une fois revenu en France (10 jours avant le début de la compétition) j’ai vraiment misé sur la qualité et la variété de mes entrainements : 2 séances sur Saint Étienne, une à Lyon, une en extérieur, et je suis même monté à Bleau pour 24h pour faire quelques dalles...

CD42 : Tu as participé à 5 étapes de coupe du monde cette année, ces étapes sont elles plus dur qu’un championnat d’Europe ?
Tito : La difficulté est similaire, car mise à part 2 ou 3 grimpeurs, le top 20 des compétiteurs mondiaux se trouvent en Europe. Ce qui est dur à gérer sur un championnat, c’est que ça se joue sur une seule étape, et il faut être en forme au bon moment.

CD42 : Revenons dans la Loire. Que peux tu conseiller aux jeunes grimpeurs Ligérien pour qu’ils espère arriver un jour à ton niveau ?
Tito : Qu’ils s’entrainent en prenant plaisir et surtout qu’ils cherchent toujours à trouver ce qui peut faire la différence. On ne peut pas devenir fort en faisant toujours la même chose, ou en recopiant ce que font les autres. Il faut expérimenter, et trouver sa propre formule !

CD42 : Un dernier mot pour finir ?
Tito : A l’avenir, j’espère que le développement du haut niveau en escalade dans la Loire permettra d’avoir plus de structures adaptées à l’entrainement.

Remerciement : merci à mes partenaires institutionnels Conseil Général de la Loire et à la ville de Saint Etienne ainsi qu’à mes partenaires techniques Millet et Expression.

Vous pouvez également retrouver Thomas dans La Tribune/le Progrès du dimanche 03 octobre ainsi qu’en Vidéo sur le site internet de TL7.